• Figures-toi que je reviens de chez le coiffeur. J’avais un peu tendance à repousser l’échéance, mais étant donné que je commençais à arborer une boule disco capillaire, fallait bien que j’y remédie un jour ou l’autre.

     

    Déblaterrage de conneries

    Moi, quelques heures avant d’aller chez le coupe-tifs

     

    Donc, pendant une glamour pause déjeuner d’un jour ouvrable, alors que je me dirigeais tout droit vers le palais des délices (j’ai nommé le MacDo), mon œil vif a repéré un salon avec son enseigne clamant que les coiffeurs jactaient anglais.

    Etant donné que les anglophones ça court pas les rues ici, il en a pas fallu plus pour me convaincre. 

    Me voilà donc. Avec un brin d’appréhension, je rentre dans le salon à 14:45 UTC+8, où je me fais déjà alpaguer par 6 coiffeuses. Elles communiquent avec vigueur des trucs que je comprends pas. Histoire de poser les trucs à plats, je leur dit que je parle pas chinois.

    Déçues, y en a déjà 4 qui se cassent. Ca commence bien. Me demande si ils parlent vraiment angliche. Mais mes doutes ont vite été effacés quand est rentrée une expat’ qui avait clairement besoin d’un rafraichissement de la frange.

     

    Déblaterrage de conneries

    Yi Dian Dian pour la frange hein!

     

    Du coup, pendant ce temps, on avait préparé un complot dans mon dos, et voilà qu’on me balance qu’y a deux tarifs pour ma coupe. En demandant ce que c’était que la différence de 40 yuan, elle me donne une explication tout à fait claire. Pour quelqu’un qui parle chinois.

    Donc je lui rappelle que j’ai rien compris.

    Il s’avère que le truc le plus cher c’est la coupe premium. Pour une première fois, je tente pas le diable et prend le susmentionné tarif premium. Des fois que ca veuille dire que ton coiffeur sera anglophone.

     

    On m’envoie vers un employé, qui me renvoie vers une autre, qui me renvoie vers celui qui va me washer la gooffa.

    Donc je rentre dans une salle avec des sortes de lits et un évier au bout. Je me demande si ils ont bien compris ce que je voulais. J’ai un peu peur de voir débarquer un dentiste et de repartir sans mes dents de sagesse.

    On m’invite à attendre. En Chinois.

    Ce qui fait que j’ai évidemment rien compris, et que je m’allonge direct sur le truc.

    Mon hôte ne l’entend pas de cette oreille et me fait relever. Il me file une robe de chambre, et me cale une serviette et un sac plastoc dans le dos. Sous mon T-shirt. Ca déstabilise un peu parce que d’habitude tu te fais pas trop tripoter avant un shampoo quand tu vas chez Jean Louis David (même si le coiffeur en meurt d’envie).

     

    Là, il me dit de me caler sur le truc. Me couche, et il me lave une première fois les tifs, normalement, avec un ‘tit massage. Commence à me relever, mais il me recouche direct en me disant que c’est pas fini (enfin, je crois).

    Donc rebelote, il me savonne la face, cette fois pendant facile un quart d’heure. Moi je dis rien tu penses, suis bien content. Il me rince la gueule, mais cette fois j’attends les instructions, parce que je suis quelqu’un de bien élevé. Niet.

    On passe au troisième soin capillaire. Me demande si ils ont bien compris que je voulais me faire couper les tifs, et pas seulement anéantir le cuir chevelu. Cette fois ci, ca sent comme une sorte de crème de soin. Donc re-massage de la tête, mais cette fois, le front y a droit (accrochage du piercing au passage), ainsi que le cou, les épaules, et même le haut du dos. D’où la serviette. Au début c’est très sympa, sauf qu’après il y va franchement, ce qui fait que j’ai l’impression d’être dans un sèche-linge massant, vu que tu te fais remuer un peu dans tous les sens.

    Rinçage final. Il passe sur le côté, me chope la main et la tire vers le haut. Etant donné que je suis dans les vapes complet suite aux différents massages, je prends ça pour le signal Eve lèves-toi et marche, donc je me redresse. Mais je me fais recoucher direct.

    Devines quoi ? C’est un massage.

    Donc je me fais tripoter les mains, et il me fait craquer les doigts un par un, avec un mouvement super bizarre, mais pas désagréable. Donc je me fais secouer les paluches, poignets et autres avant-bras, avant de me faire labourer les biceps. Pas désagréable non plus, malgré la vigueur. Pourtant, si j’avais vu ce que j’allais subir, j’aurais pas pris l’option premium, mais au final ca vaut carrément le détour.

    Me dis que ca doit être fini, alors quand il me bave quelque chose, je le regarde d’un œil vitreux pour être sûr, et pas me faire plaquer une énième fois sur le machin. Il me montre son dos. J’avoue que je comprends pas bien. Tu veux un massage ? Donc j’ai choisi l’option gros boulet, en secouant la tête pour dire que y a pas compris.

     

    Il me montre une autre table plus loin, où une baleine est échouée sur le ventre. Elle se fait claquer les bourrelets par une petite jeune, que l’on distingue à peine à côté de ce Sanglier de Calydon.

    Fort de cette constatation, je fais de même et me fait masser le dos pendant un moment. Très sympa. Franchement, ce concept de salon de coiffure me branche carrément.

     

    Ayé, cette fois c’est la bonne. Me fais rediriger vers le salon en lui-même, où je me fais asseoir. Je te raconte pas, la session massage m’a carrément endormi, ce qui fait que je suis complètement au radar. J’arrive quand même à constater que je me suis fait tripoter pendant trois quart d’heure. Ca et là, quelques expat’ se font lisser la touffe en lisant un Paris-Match arrivé dans leur boite-aux-lettres chérie par les miracles des transports aériens.

     

    Déblaterrage de conneries

     Et un brushing pour Madame Moncul !

     

    En un mot, j’ai eu le temps d’apprécier le lavage. Pas comme chez certains coiffeurs Parisiens.

     

    (Mais tu te demandes probablement ce que je faisais dans ces contrées maudites. Encore un coup du Fatum. Les Moires ont été de vraies putes quand elles ont tissé mon destin.

    Quoi que vu que c’est quand j’étais en Finlande, on mettra ça sur le compte des Nornes tiens. Les Moires, elles sont trop en train de tisser du billet de banque pour la dette. Après le coup de main à Orphée et Hercule, faut s’occuper de la mère nation. La boucle est bouclée.

    Je disais donc, c’est quand j’étais dans le grand nord qu’il a phallus que je redescende à Paname pour faire faire mon visa pour ici.

    J’en avais profité pour me faire faire une beauté au Jean Louis David des Halles, où le lavage des cheveux + coupe était rectifié en 15 minutes  au bas mot. Pour deux fois plus cher et un résultat douteux.)

     

    On revient au salon, où le coiffeur me demande comment à quoi je veux ressembler. Je commence méthodiquement par lui expliquer les longueurs des côtés, de l’arrière et du dessus. Il me coupe la parole avec un Dué (OK local) plein de sens, avant même que j’aie fini.

     

    Donc je suis repassé dans un état végétatif en attendant qu’on coupe mes ch’feux. Car il faut savoir que j’ai horreur de me regarder dans les miroirs. Chez le coiffeur, étant donné que t’en as un sous le nez pendant une demi-heure, faut savoir s’occuper. Je jette juste un rapide coup d’œil final histoire de dire de.

    Même pour savoir si la longueur ça va, je dois toucher. Je peux pas le dire en me regardant.

    Du coup, j’avais les côtés très courts, mais pas le haut. Sauf que je m’en suis aperçuet au moment où il a commencé à dégainer le sèche-cheveux et déblatérer les formalités de clôture client (admiration de l’arrière avec le miroir, OK final…). Ce qui fait que je ressemblais plus ou moins à Marge Simpson.

     

    Déblaterrage de conneries

    Tête que je faisais quand j’ai vu à quoi je ressemblais

     

    Donc je le stoppe net dans ses démarches, en lui expliquant que je veux qu’il utilise son ciseau. Mais d’un coup il parle plus anglais. Décidé, je lui balance avec expertise Yi Tien Tien Tchié (couper un peu). Je sais pas si il a compris, mais il s’est exécuté. Quand je lui ai dit que c’était bon, avec un pouce levé pour nous affranchir de toute incompréhension, il m’a fait un grand sourire. Et a continué à couper.

    C’est quand j’ai commencé à faire des signes bizarres et envoyer des SOS en bouteille qu’il s’est arrêté. Mais bon, j’ai quand même les cheveux franchement courts là. Appelez-moi dorénavant Général PoufKiBouf.

     

    Objectif atteint !

     

    Allez, si t’es sage, la prochaine fois je te donnerai mes astuces en cas d’envie de faire pissou pendant une promenade. Méthode incognito dans les chiottes du Ritz Carlton.

    Et même (si j’ai la motiv’), je te conterai mes aventures de la semaine dernière.

     

    Allez, je me casse.

     

    Déblaterrage de conneries

    The end


  • En fait, suis un peu la Zazie moderne, je débarque de la Finlande et je viens dans la grand-ville. Sauf que moi je les ai vus les couloirs du métro. Et même un peu trop.

    Il est juste un poil plus grand que notre beau métro Lyonnais orange, qui t’offre une vivisection oculaire au quotidien.

     

    Donc aujourd’hui, comme le billet l’annonce, je vais te parler du métro.

    Non que ce soit un sujet passionnant, mais là ma coloc vient de débarquer avec son amerlocq dans notre havre de paix. Du coup, et pour rester dans le champ lexical maritime, je dirai que j’ai mis les voiles dans ma chambre.

    Ci-dessous, cet espèce de goulu sera nommé Le Gros (ou tout autre terme générique équivalent). Pour ma coloc, ca sera Findus, depuis qu’elle nous a atomisé une casserole en faisant cuire des algues.

    Te raconte pas l’odeur. Les algues cuisinées à la fission nucléaire, c’est pas beau à voir. Un Fukushima olfactif. Mais bref.

     

    Avant de me traiter de lipophobe et de me poursuivre en justice pour cet infâme crime, laisses moi te dire que déjà avec le Gros, niveau conversation, c’est proche de l’ensemble vide. Donc se regarder dans le blanc des yeux en arborant un sourire de greluche, très peu pour moi. Mais surtout, le truc, c’est que c’est assez vite relou de les entendre se lécher la glotte 20 fois la minute, surtout que ça s’accompagne de bruits de succion très violents (faudrait que je te les enregistre). Genre je slurpe mon Coca à la paille même si y a plus que des glaçons dans mon verre.

    Nan mais je te jure, l’autre dimanche ça m’a réveillé. J’ai pas osé sortir, me suis dit que peut-être ils se suçaient autre chose que les dents.

     

    Voici donc ma défense : déjà que vu le morceau, il doit avoir une plaque d’immatriculation de 35 tonnes greffée au cul (comme Dodue), mais en plus il a pas de conversation. Mais loin de moi l’idée de remettre en cause les goûts de Findus en termes de relations amoureuses. Chacun trouve son bonheur où il peut.

     

    Si je savais utiliser des figures de style, je dirai que c’est le bulot collé à son rocher. Je te laisse deviner qui est quoi.

     

    Déblaterrage de conneries

     

    Ma coloc demandant un bisou à son BigMac

     

     

    Tout de suite, le métro retrouve tout son intérêt.

     

    Enfin, même si la logique des vidéos qui y sont diffusées m’échappe un peu. Bévoui, parce que quand tu débarques dans la station, tu te fais accueillir par un écran LED géant (dont quelques lignes marchent déjà plus) où diverses vidéos sont projetées.

     

    Etant donné que la civilité locale se compare à celle de l’étoile de mer sous Juvamine se heurtant à quelque paisible anémone, il est impossible de doubler les gens sur les escalators : ils se calent tous au milieu du truc, et passent en mort clinique jusqu’à la fin du trajet.

    Surtout qu’une voix menaçante provenant des entrailles de l’escalier mécanique t’annonce tout de suite la couleur : si tu ne greffes pas ta main à la rampe dans les trois secondes après être monté dessus – cachet de la poste faisant foi, le Fatum s’acharnera sur toi jusqu’à la 35ème génération.

    Déjà que moi chui gratiné, donc vaut mieux pas que j’aille le titiller, le Fatum.

    Donc t’as tôt fait de lâcher l’affaire, et de profiter du voyage, qui est plus long qu’une descente aux enfers. En regardant la téloche tiens, par exemple.

     

    (Putain à propos de téloche, y a le Gros qui a mis en marche la nôtre. Je sais pas si le gras peut se métaboliser en cérumen, mais il a visiblement des problèmes auditifs, le dodu). Tiens, dodu / Dodue… Vous feriez un joli couple tous les deux. Duos de gras. PJ.

     

    Je disais donc, y a une vidéo assez redondante, c’est celle d’une pétasse qui fait de la cuisine dans un studio aseptisé. L’avantage c’est que t’as le temps de regarder la recette en entier. Même si c’est pas le truc que je m’amuserai à mitonner, vu le nombre de sauces chelou qu’elle y met. Limite y a plus de condiments que de matière première (oui j’ai pas encore réussi à déterminer si c’est de la viande ou du poisson, même en la regardant du lundi au vendredi depuis déjà plusieurs semaines).

    Bref, c’est passionnant.

     

    Mais l’autre vidéo est franchement plus fendard, car elle montre comment utiliser le métro. Evidemment, le gros boulet qui comprend rien est un Européen, qui fait que de la merde tout le long du film. Ca montre comment on est vus. Mais le mieux, c’est que les usagers du métro sont des gens courtois, serviables et qui peuvent communiquer avec cet OVNI qu’est l’étranger.

    La réalité est un peu moins glamour, car les queues sont inexistantes (puisque chacun passe devant l’autre… Si j’avance quand tu recules…), les raclements de gorge sont accompagnés de leur mollards (et t’ouvrent l’appétit si tu viens de te lever), et les gens ont peur de toi quand tu leur demande de l’aide (et ceux qui osent rester à proximité sont incapables d’aligner 2 mots).

    Louche. Le scénario de la vidéo aurait-il été répété ??

     

    D’ailleurs l’autre jour, ça m’a pris de vouloir visiter la grand-ville, avec son centre commercial de 800 fois la part dieu. Si l’électronique paraissait vraie (je dis paraissait, parce que mon appareil photo coutait 3 fois moins cher… Un Canon à moins de 80€, si tu veux, mon Moi douanier se permet d’émettre des doutes), rien n’est comparable à mon excursion au fin-fond de l’univers textile jouxtant l’artère principale (putain elle veut rien dire cette phrase).

    Parce que c’est le royaume du faux et pire. J’ai quand même bien rigolé en voyant les Calvin Klein à 3 euros, mais ce qui m’a vraiment achevé, c’est les T-shirt griffés Oalvin Klein, ou autres Yves Saint Laupent.

    J’hésite presque à en ramener un en souvenir, juste pour le fun.

     

    Meuh bon, j’ai quand même réussi à trouver des vraies Feiyue à 6€ la paire. Pour une fois c’est moi qui te fous la mort. Même que j’en ai pris 4. Pour ce prix là en France, j’aurais eu que les lacets – ou une chaussure sur 2 tout au mieux.

     

    Ah oui sinon mangez plus de concombre ! (N’oubliez pas de prononcer le S à plus).


  • Bon normalement demain tu l'as, ton prochain article. Ce matin c'était le gros boxon et tout, donc j'ai oublié de le prendre. Eh oui, même à moi ça m'arrive, tu 'ois.

    Si tu veux des super news, aujourd'hui, on fait migrer nos bureaux plus près de chez moi. Donc je vais pouvoir larver et ronfler plus longtemps le matin. Et tu ferais mieux d'être content aussi, parce que ça veut dire que j'aurai plus de temps pour les articles.

    Sinon, c'est moi qui suis en charge du montage des meubles IKEA. Y a des chances que ça fasse l'objet d'un article.

    Moi qui regrettais la Scandinavie...


  • J’te raconte pas. Samedi j’ai eu une après-midi pou-rave.

    De la merde en barre.

    A chier contre.

     

    Mais bon, j’te raconte, puisque tu aimes rire de mes malheurs.

     

    Tout commence avec mon Moi gastronome. Il faut dire que j’en avais un peu ras le cul de dîner avec toujours la même chose pendant deux semaines, à savoir pâtes + jambon + tomates.

    Ayant récemment appris qu’un Carrefour trainait dans le coin, j’ai décidé d’aller aux commissions, comme diraient les fossiles.

     

    « Le Carrouf il est a un arrêt de métro, gros », me confie une source sure.

     

    Bon, tu sais probablement déjà que le métro se situe à une demi-heure de marche de chez moi. D’ailleurs y avait pas Poupou aujourd’hui. Nul doute qu’elle faisait la tournée des fournisseurs en Equateur (ou plutôt dans les poubelles de Jusco). Mais bref.

    Je m’arme donc d’un sac à dos et d’un sac plastique portant l’emblème Carrouf (pour demander mon chemin, suis prévoyant maintenant).

    Regardant par la fenêtre, y a l’air de faire chaud. Je m’habille en conséquence, short et claquettes. Me voilà paré pour une sortie glamour.

     

    Vais donc jusqu’au métro. Déjà je me plante de sens. Aussi si on me renseignait un peu mieux sur la direction, on en serait pas là hein !

    Donc 2 Yuan plus tard, je débarque dans ladite station.

    Ici, y a pas qu’une sortie pour le métro, que non. Il y en a au moins 4, qui sont tellement éloignées les unes des autres à la surface, que pour les relier t’en chie. Faut donc savoir OÙ sortir.

    La source sure ayant omis de m’en informer, cette conne, qu’il a fallu que je demande mon chemin. Et j’avais prévu mon coup !

    Après avoir tenté de faire comprendre ma destination oralement, en prononçant Carrefour de toutes les façons imaginables (Kéreufour, Koureuhfour, Keurfour, Darfour…), j’ai dégainé mon sac plastoc, et le logo a fait tilt dans l’esprit de mes interlocuteurs. Ils ont même réussi à me dire « Exit B » didon !

     

    J'aurais dû me douter que ma chance allait tourner.

     

    Je trouve donc le magasin de mes rêves, et commence mes emplettes avec amour.

    J’achète donc de savoureux produits de nos contrées, du riz, des champignons noirs, etc. De quoi se faire des bons petits plats à la saveur d’orient.

    Plein d’espoir, je me dirige vers le rayon frais, où j’aperçois un camembert qui me fait déjà de l’œil. 65 Yuan. 7€ le calendos.

    « De qui se moque-t-on ? », demandais-je avec verve.

    Personne m’a répondu. Bizarre. Pensant jeter mon dévolu sur le fromage rapé qui se trouvait non-loin de là, j’ai frôlé la syncope. 98 Yuan le paquet de rapé Président.

    Déjà qu’en France, ce truc vaut 2€ et je l’achète pas, mais là…

    C’est donc mon bonnet que j’ai jeté par-dessus les moulins, et m’en suis allé avec en guise de trophée un Lurpak qui égayera mes nouilles.

     

    Trainant de la claquette, j’ai eu le malheur de passer devant le rayon IMPORT, où un accès boulimique m’a fait prendre 4 paquets de haribo. (dont deux sont déjà partis à l’heure où je t’écris ça) (et tous sont finis à l'heure où je publie l'article).

     

    J’ai donc terminé par aller au rayon fruits et légumes, et j’aurais mieux fait de m’en abstenir.

    Déjà, y a un fruit qui fouette, un truc jaune et énorme et informe. C’est le durian puant. Une horreur ce truc. Imagine un truc qui sent entre les pieds et le vomi. Tu y es. C’est un Durian thaïlandais. Certains adorent. Je le hais ce truc.

    Faut donc déjà pas avoir la gerbe quand tu t’y aventures dans le rayon. Mais c’est pas l’objet du désastre. C’était pour ta culture générale.

     

    Je suis donc allé me balader sans regarder où je marchais. Si bien que tu vois déjà arriver l’accident.

    Ici, ils kiffent faire goûter les trucs. Dans tous les rayons, t’as une connasse greffée à un mégaphone qui te hurle dans tes oreilles afin de te convaincre de venir goûter son œil de poulpe aux fraises des bois. Par conséquent, t'as qu'une envie, c'est de lui prendre son truc et de lui caler en travers de la gueule.

    Donc en l’occurrence, y en avait une qui s’est cassée de son stand, et quelqu’un a dû mener son charriot comme il mène sa voiture. En un mot come en cent, y en avait de partout par terre à côté dudit rayon. Sauf que moi j’y avait pas vu cette merde. Enfin si, mais trop tard.

     

    En slow motion, ça donne à peu près ça :

    1 Je constate que le rayon qui mène aux tomates est embouteillé à cause d’une grande affluence à la pesée.

    2 Je décide de contourner le problème.

    3 Je prend le rayon d’à côté (où la merde trainait par terre, donc).

    4 Je sens un truc gluant sur mes pieds.

    5 Vieux réflexe, je tire mon pied de là vitesse grand V.

    6 Mon pied s’en va, mais sans la claquette, parce que le truc par terre a fait ventouse et l’attache de la claquette PETE, cette pute !

     

    Autant te dire que j’ai balancé un juron de compèt, et tellement fort que les ¾ des gens à proximité se sont retournés.

     

    Ce pays me réussit franchement pas.

     

    Me voilà avec une claquette pétée, le pied dégueu et à une heure de chez moi.

    Je te jure, j’ai cru que j’allais péter un boulon.

     

    Mais bon, heureusement j’ai l’esprit fertile.

    « Vais la recoller fissa, cette merde », me suis-je donc proposé.

     

    J’ai donc foutu le cadavre de la claquette maudite au dessus de mon pot de moutarde, et ai traversé le carrouf avec une seule godasse (j’avais pas l’air con) jusqu’au rayon scotch.

    Quand j’ai réussi à en trouver, me suis dit que ca ferait l’affaire.

     

    Suis donc allé aux caisses, payé, posé mon bordel, et j’ai commencé à me scotcher la claquette au pied, à généreux coups de scotch.

    Les bridés ils zosaient pas rire (grand bien leur en a fait, parce que sinon j’aurais fait du Miro sur leur gueule). Je te jure, j’ai cru que j’allais devenir barge.

     

     

     

    Déblaterrage de conneries

    Mon environnement, vu par moi-même, alors que je me scotchais la grolle.

     

     

    Y en a un qui me regardait spécialement cheulou, mais vu la coiffure qu'il arborait, il avait pas grand chose à dire. Imagines quelqu'un qui largerait une énorme caisse dans son col roulé. T'as sa coiffure.

     

    Donc je me suis rentré avec mon bordel et ma claquette scotchée.

    Le plus bizarre, c’est que du coup quand tu marches, ca fait uniquement Clac-*rien*, alors que t’as l’habitude du clac-clac. Bévoui parce que tu vois, je l’ai pas recollé en claquette, mais plutôt en pantoufle. Te rappelle que je suis à une heure de chez moi ! Heureusement ce foutu adhésif a tenu la route. Bon investissement.

    J'aurais bien donné la marque pour les colis à Dodue, mais elle était en caractères chelous. Désolé ma grosse.

     

    En arrivant, je me suis détaché de cette infamie et l’ai foutue à la poubelle aussi sec.

    Et me suis lavé le pied.

     

    J’ai rangé le boxon sur l’étagère et au frigo, et suis allé m’étaler sur mon lit en regardant Temperance faire joujou avec des os retrouvés dans un frigo.

    Je comptais donc larver là en toute impunité, mais le Fatum s’acharne encore sur moi, ce fils de sa mère.

     

    Gros BOUM dans la cuisine.

    « Ah, la coloc est revenue », me suis-je dit avec esprit.

    Puis vu qu’y a pas eu un bruit après ça (genre les talons hauts qui me réveillent tous les week ends), me suis demandé si elle s’était pas assommé avec quelque chose, cette greluche. Chui donc allé voir. Pour constater qu’elle était pas là. En revanche, l’étagère où je venais de poser mes emplettes, elle était plus là non plus.

    Enfin si, mais par terre. Elle venait de céder, et  tout s’est cassé la gueule, pétant ainsi mon pot de moutarde à l’ancienne chéri, qui m’avait coûté un bras plus la peau du cul.

     

    Je te raconte pas la scène de crime, avec des giclures et des graines de moutarde partout.

     

    J’ai donc gueulé pendant 20 minutes non-stop, en nettoyant le bordel et les morceaux de verre.

    J’en pouvais plus. Y a qu’à moi que ça arrive ce genre de journée à chier.

     

    Du coup là je suis sur mon lit, je bouge plus en espérant que ce jour finisse au plus vite.

    Ce soir je sors pas, avec la moule que j’ai, je pourrais bien ne pas en revenir vivant. 





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