• Et je le prouve. Vu qu’il faut s’occuper sur ce ferry nommé Fromhell, je vais te faire un listing (non-exhaustif, cela va sans dire), des cons qui passent à ma proximité.

     

    Il y a tout d’abord ce couple complètement demeuré, qui me regarde taper sur mon ordi comme si j’avais laissé échapper une détonante perlouze. Je savais pas qu’un laptop pouvait faire cet effet. D’ailleurs, ils essayent de sortir sur le pont, et c’est des vrais boulets avec la porte. Gnéé. Nul doute qu’ils vont chier leur excès de vodka de la veille par-dessus bord.

     

    Ensuite, il y a le nostalgique du réseau mobile. Cellulaire collé à l’oreille, il balance des « Hallooooooooo » à tout va. Il a pas dû comprendre qu’on risque pas d’avoir de réseau au milieu de la mer Baltique, parce que les bulots n’ont pas encore de kit blutooth waterproof. D’ailleurs il se casse. Tant mieux.

     

    Ce faisant, le technophile fait des vas-et-viens réguliers par l’ascenseur, qui te notifie avec grand bruit chaque fois que tu atteins un palier. Vais lui racler sa gueule contre le crépi.

     

    L’enfant abandonné, qui s’évertue depuis une bonne demi-heure à m’inviter à jouer aux Duplo en me posant des briques sur mon clavier. Je pense en choper quelques une pour les coller en travers de la gueule de ses irresponsables de parents.

     

    Dans la catégorie merdeux, y en a aussi trois qui se mettent à faire des tours en courant, je peux te dire que ca vibre plus que sur le marathon de New York. Me demande si je vais pas leur faire un croch’ton. Au moins ca me fera rigoler cinq minutes. Ou leur suggérer d’aller faire du toboggan.

     

    Par ici les enfants !

     

    La morue, qui fait des tours telle la Sous-préfète, perchée sur des talons plus hauts que moi et poitrine à l’avenant. Elle prend en photo la pendule là (véridique). Sans doute qu’elle croit que ca va lui donner l’heure. Quelle conne.

     

    Tiens, y a pas eu de boulet pendant plus de 5 minutes. Ils ont dû aller bouffer.

     

    Et pour moi il est temps d’y aller parce que les lumières qui changent de couleur, ca commence à me filer une vieille chiasse.


     


  • Vu que j’ai un espèce de gros porc qui ronfle plus que les moteurs du bateau à côté de moi, et que j’ai une envie irrésistible de me faire un foot avec sa glotte, vais plutôt méditer sur notre expérience Erasmus, qui a quand même traversé plusieurs mois et des -35°C.

     

    Erasmus, c’est vu par les gens comme une débauche quotidienne, où capotes et alcool entrent en joyeuse colocation (et qui, pour certains, te font poser un matelas pour ta bien-aimée d’un soir, sans même consommer) (et par certains, j’entends JB, mais je sais que tu avais déjà fait le rapprochement). Ben en fait ils ont pas tort.

     

    Prenons l’exemple de Lady Smarties, si vous le voulez bien.

    Sous ses airs de jeune jouvencelle toute sage, se cache une chaudière aux vertus inénarrables.

    Lady Smarties est à première vue une simple jeune fille assoiffée de sexe de connaissances, qui carbure volontiers au pain de mie, aux pommes-noisettes ou autres steack hachés. En un mot comme en cent, c’est l’ambassadrice du bien-manger, telle Maité au milieu de ses champs d’oignon au fin fond de la Garonne.

    Mais quand la nuit tombe, laisses-moi te dire qu’elle change de régime alimentaire.

    Elle ne rechigne jamais à se mettre un Icelandia derrière la glotte, et se laissera volontiers entrainer vers l’unique club du coin, Cabaret.

    Après avoir fait escale au bar, elle posera son train sur un canapé histoire de rire comme une neuneu et/ou boire encore et/ou approfondir ses connaissances géopolitiques de la Belgique (et si elle est vraiment en forme, tu barres les ‘ou’).

     

    Autant que faire se peut, elle ira mouver son body sur le dancefloor, trois verres dans la main et 5 grammes dans chaque bras.

     

    Et c’est là que nous rencontrons Justin Bieber, alias JB.

    Qu’on mette les choses au clair direct, JB c’est pour Jolie Barrette. Parce que vois-tu, JB se plait à faire des brushings soignés, dont la barrette en est généralement la pièce maitresse, le pilier, la clé de voute.

    Dans un style indicible, JB dance aussi. A son image, c’est à dire celle d’un hybride entre un geek fatigué et un bulot sous Juvamine.

     

    J’ai plein d’anecdotes croustillantes sur eux, mais aussi sur d’autres.

    Mais je suis pas un grosse pute, donc  je vais pas les dire ici.

     

    Bon OK en fait j’ai juste la flemme d’écrire. Surtout que l’autre à côté a arrêté de se prendre pour une Ferrari, donc je vais essayer d’aller mettre la viande dans le torchon pour quelques heures. 


  • Tu sais, quand t’es sur un bateau et qu’il ne te reste plus que (attends je calcule) 23 heures de croisière, t’as le temps d’observer les détails.

     

    Déjà, histoire de commencer par la logique, y a que des Russes.

    Et ils sont bruyants. Moi qui pensais me caler pénard dans un fauteuil et passer en état de mort clinique pour le tiers du voyage, ben je suis servi.

     

    La grâce avec laquelle la meneuse du groupe Vodka a pénétré dans la salle (et dans mon sommeil) (notez au passage cette magnifique figure de style, qui est un zeugme) (minute culture) (ca fait beaucoup de parenthèses), a tout de suite donné le La des évènements qui allaient suivre.

     

    Non contents de venir faire chier tout le monde, ils ont encore en plus eu l’audace de sortir de la bouffe. Faite maison, vu l’odeur.

    Je mise sur un pain généreusement frotté à l’ail, avec sa confiture d’oignons crus, saupoudrés de quelques dés d’échalote. L’odeur de ce savoureux snack est venue me chatouiller les narines et m’a mené au bord de la crise d’épilepsie, en plus de me faire fondre les poils du nez.

     

    Et puis bonjour le look. Alors que ces demoiselles montrent leurs loches avec des t-shirts sans tissu mettent en avant leurs atouts naturels avec d’élégants décolletés, leurs homologues à couilles boivent de la vodka, probablement frelatée, qui coule à flots.

    Flots qui doivent leur déstabiliser leurs sens, et particulièrement celui de l’audition, étant donné qu’ils gueulent comme des porcs qu’on égorge sans anesthésie.

     

    Leur maitrise de l’espace s’en trouve également quelque peu affectée, puisque plutôt que d’utiliser les couloirs entre les sièges, ils préfèrent enjamber les rangées de sièges.

    Et ils y mettent du cœur à l’ouvrage.

    Je vois des guenons en train de descendre de leur baobab. Je suis trop le Georges Pernoud de la jungle.

     

    Ah tiens, j’ai l’impression qu’y mettent les voiles.

     

    C’est pas trop tôt.

     

    Victoiiiiiiiiiiiiire (de Samothrace) !!

     

    Bon allez j’te laisse, j’ai ma vessie qui est en vigilance orange. 


  • Si d’aventure tu devais prendre cette merveille technologique qu’est l’avion, surtout prends pas SAS. Pourquoi, me demanderas-tu. Me voilà.

     

    Où je te prouve que SAS ca craint du vagin :

    Déjà, SAS signifie Scandinavian Air System, mais je gage que tu avais compris.

    Alors que je m’en allais faire un visa pour la Chine, Monsieur le Consul a eu la gentillesse de m’obliger à descendre en France, malgré mes Ni Hao habilement placés dans nos précédentes correspondances écrites.

    Ce faisant, je t’ellipse narrative les formalités d’usages, qui m’ont coûté un bras plus la peau du cul.

     

    Nous voici donc un beau matin d’avril, à Charles de Gaulle (bon en fait y avait des nuages et y faisait 10°C, mais après quelques mois en Finlande, tu finis par idolâtrer n’importe quel anticyclone qui fait dégager la pluie. Sur la Russie, tiens, par exemple) (d’ailleurs, en ce moment même, j’attends de monter dans le ferry qui m’emmènera sur la terre du Baroque et du stuc, (j’ai nommé l’Allemagne), et je suis littéralement entouré de voitures Russes, dont une menée par un fossile qui me regarde de travers depuis tout à l’heure, genre j’ai ouvert la porte et lâché une grosse perlouze).

     

    Ma carte d’embarquement en poche, qui m’expliquait que j’allais à Stockholm puis 40 minutes plus tard à Helsinki (des fois que j’oublierais où je vais), je m’en allais dans un autre Terminal, histoire de savourer un hamburger coulant de gras les spécialités mondialement appréciées d’un restaurant Américain.

    Alors que je m’injectais du gras par intraveineuse, mon téléphone reçoit un message.

     

    « Tiens, c’est qui la pute qui ose perturber mon apport calorique ? », me dis-je avec la délicatesse innée qui est mienne. Chui trop Nadine De Rothschild.

     

    Ben il s’est avéré que c’était SAS, cette bande de putes à matelots, qui me notifiaient que mon avion aurait seulement 75 minutes de retard, soit 1 heure et 15 minutes, soit 0.4791 jour.

    Retenant le fleuron de mon vocabulaire de charretier, j’ai goulûment terminé mon repas et ai mis les voiles direction le comptoir de chez Ikea.

     

    Comptoir déjà bien occupé à maitriser une charmante famille composée de 3 chiards hurlant à la mort, d’une mère ayant au moins le mérite d’essayer de les retenir, et d’un chef de famille se proposant de déverser sur sa conjointe des insanités, que je te disais que SAS c’était de la merde, connasse.

     

    Forts de cette intelligente constatation, et d’un nouvel itinéraire de voyage, la famille groseille me cède donc la place face à Madame Moncul, qui me cala donc sur le vol Stockholm-Helsinki du soir avant même que j’ai eu le temps de broncher. Ce qui est limite vexant.

    Ravi, je me calai dans un siège et passai dans un stade proche de celui du bulot hyperactif.

     

    Si ton vol pour Stockholm se déroulera sans accroc, tu noteras néanmoins que le personnel de cabine a dû transporter ABBA dès leurs plus tôt succès. En un mot comme en cent, des vieilles croûtes.

    Qui te filent même pas des trucs à béqueter si tu fais pas chauffer ta carte bleue. Nazis.

    Du coup, tu te rendors.

     

    Arrives à Stockholm, et vois ton avion dégueuler ses passagers au comble de l’épanouissement. Profites-en pour passer devant un panneau d’informations, et notes que le vol pour Helsinki sur lequel tu étais à l’origine est lui aussi retardé.

    Rends toi d’un pas vif (mais élégant) jusqu’à ladite porte d’embarquement, qu’on ferme sous ton nez. Malgré tes jérémiades, on te somme d’aller te faire foutre, parce qu’on a déjà imprimé les papiers de Monsieur Vachier, le pilote, et qu’il est IMPENSABLE de le refaire avec toi dessus.

     

    Attends donc le vol suivant, et remarques que l’avion n’est toujours pas là quand il est censé décoller avec toi dedans.

    Avec une heure de retard, arrives donc à Helsinki, accueilli par la neige et un délicieux -3°, alors que t’es en avril je te le rappelle (oui, je tiens aussi SAS responsable de la météo).

     

    De fait, rentres chez toi à 3 heures du mat’ au lieu de 21 heures, et dis toi que tu vas dormir 4 heures avant ton prochain cours.

     

    Je laisse le mot de la fin à SAS, qui va vous énoncer son slogan :

     

    « SAS, la compagnie la plus ponctuelle d’Europe »

     

    Mon cul.


     





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