• Can't you hear me SAS ?

    Si d’aventure tu devais prendre cette merveille technologique qu’est l’avion, surtout prends pas SAS. Pourquoi, me demanderas-tu. Me voilà.

     

    Où je te prouve que SAS ca craint du vagin :

    Déjà, SAS signifie Scandinavian Air System, mais je gage que tu avais compris.

    Alors que je m’en allais faire un visa pour la Chine, Monsieur le Consul a eu la gentillesse de m’obliger à descendre en France, malgré mes Ni Hao habilement placés dans nos précédentes correspondances écrites.

    Ce faisant, je t’ellipse narrative les formalités d’usages, qui m’ont coûté un bras plus la peau du cul.

     

    Nous voici donc un beau matin d’avril, à Charles de Gaulle (bon en fait y avait des nuages et y faisait 10°C, mais après quelques mois en Finlande, tu finis par idolâtrer n’importe quel anticyclone qui fait dégager la pluie. Sur la Russie, tiens, par exemple) (d’ailleurs, en ce moment même, j’attends de monter dans le ferry qui m’emmènera sur la terre du Baroque et du stuc, (j’ai nommé l’Allemagne), et je suis littéralement entouré de voitures Russes, dont une menée par un fossile qui me regarde de travers depuis tout à l’heure, genre j’ai ouvert la porte et lâché une grosse perlouze).

     

    Ma carte d’embarquement en poche, qui m’expliquait que j’allais à Stockholm puis 40 minutes plus tard à Helsinki (des fois que j’oublierais où je vais), je m’en allais dans un autre Terminal, histoire de savourer un hamburger coulant de gras les spécialités mondialement appréciées d’un restaurant Américain.

    Alors que je m’injectais du gras par intraveineuse, mon téléphone reçoit un message.

     

    « Tiens, c’est qui la pute qui ose perturber mon apport calorique ? », me dis-je avec la délicatesse innée qui est mienne. Chui trop Nadine De Rothschild.

     

    Ben il s’est avéré que c’était SAS, cette bande de putes à matelots, qui me notifiaient que mon avion aurait seulement 75 minutes de retard, soit 1 heure et 15 minutes, soit 0.4791 jour.

    Retenant le fleuron de mon vocabulaire de charretier, j’ai goulûment terminé mon repas et ai mis les voiles direction le comptoir de chez Ikea.

     

    Comptoir déjà bien occupé à maitriser une charmante famille composée de 3 chiards hurlant à la mort, d’une mère ayant au moins le mérite d’essayer de les retenir, et d’un chef de famille se proposant de déverser sur sa conjointe des insanités, que je te disais que SAS c’était de la merde, connasse.

     

    Forts de cette intelligente constatation, et d’un nouvel itinéraire de voyage, la famille groseille me cède donc la place face à Madame Moncul, qui me cala donc sur le vol Stockholm-Helsinki du soir avant même que j’ai eu le temps de broncher. Ce qui est limite vexant.

    Ravi, je me calai dans un siège et passai dans un stade proche de celui du bulot hyperactif.

     

    Si ton vol pour Stockholm se déroulera sans accroc, tu noteras néanmoins que le personnel de cabine a dû transporter ABBA dès leurs plus tôt succès. En un mot comme en cent, des vieilles croûtes.

    Qui te filent même pas des trucs à béqueter si tu fais pas chauffer ta carte bleue. Nazis.

    Du coup, tu te rendors.

     

    Arrives à Stockholm, et vois ton avion dégueuler ses passagers au comble de l’épanouissement. Profites-en pour passer devant un panneau d’informations, et notes que le vol pour Helsinki sur lequel tu étais à l’origine est lui aussi retardé.

    Rends toi d’un pas vif (mais élégant) jusqu’à ladite porte d’embarquement, qu’on ferme sous ton nez. Malgré tes jérémiades, on te somme d’aller te faire foutre, parce qu’on a déjà imprimé les papiers de Monsieur Vachier, le pilote, et qu’il est IMPENSABLE de le refaire avec toi dessus.

     

    Attends donc le vol suivant, et remarques que l’avion n’est toujours pas là quand il est censé décoller avec toi dedans.

    Avec une heure de retard, arrives donc à Helsinki, accueilli par la neige et un délicieux -3°, alors que t’es en avril je te le rappelle (oui, je tiens aussi SAS responsable de la météo).

     

    De fait, rentres chez toi à 3 heures du mat’ au lieu de 21 heures, et dis toi que tu vas dormir 4 heures avant ton prochain cours.

     

    Je laisse le mot de la fin à SAS, qui va vous énoncer son slogan :

     

    « SAS, la compagnie la plus ponctuelle d’Europe »

     

    Mon cul.


     


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